Un jury enthousiaste et des débats passionnés
Le Prix Esprits libres a trouvé sa lauréate 2022. Au terme de débats enthousiastes, c’est finalement Marie Vingtras et son premier roman, Blizzard (l’Olivier) qui se distingue.
Depuis janvier, le jury s’est réuni toutes les six semaines pour débattre d’un des cinq titres de la sélection lors de réunions animées par Régis Salado, professeur de littérature comparée, et Valérie Guiraudon, professeure agrégée et responsable du Diplôme d’Accès aux Etudes Universitaires (DAEU) à Université Paris Cité. Ils ont été secondés par Valérie Petit et Karen Letourneau, respectivement responsable du Développement culturel et responsable de secteur à la Médiathèque départementale de Seine-et-Marne.
Les autres romans et œuvres, tous parus récemment, étaient Le Droit du sol. Journal d’un vertige, Étienne Davodeau (Futuropolis, octobre 2021), Ultramarins, Mariette Navarro (Quidam éditeur, août 2021), Seyvoz, Maylis de Kerangal et Joy Sorman (Inculte, janvier 2022), Connemara, Nicolas Mathieu (Actes Sud, février 2022), Enfant de salaud, Sorj Chalandon (Grasset, août 2021), Feu, Maria Pourchet (Fayard, août 2021).
Un prix qui fait des émules
Ce prix, initié en 2014 par la Fondation Paris Diderot nouvelle Fondation Université Paris Cité, n’a pas manqué de se faire remarquer en haut lieu. En effet, depuis quelques mois, Un « Goncourt des détenus » a été lancé par les ministres de la Culture et de la Justice. Cette annonce a été suivie par la signature d’un nouveau protocole visant à promouvoir la culture en prison. “Le nouveau protocole réaffirme la volonté d’offrir aux détenus une vraie programmation culturelle, avec la possibilité d’y prendre part et de s’exprimer artistiquement. Il s’attache à favoriser l’offre culturelle pour les mineurs, réaffirme l’importance de la formation culturelle des personnels pénitentiaires, des intervenants et des personnes détenues”, a affirmé Roselyne Bachelot avant d’ajouter : “Il pose également la volonté de tisser des liens plus étroits entre le dedans et le dehors et inscrit la nécessité d’équiper tous les établissements pénitentiaires d’espaces adaptés aux pratiques culturelles : lieux de diffusion de films, de spectacles…”.