Quelle est la situation aujourd’hui à Madagascar ? Franchement mauvaise. La population ne cesse de s’appauvrir avec maintenant 80 % des malgaches vivant sous le seuil de pauvreté, toujours aucun assainissement digne de ce nom, et un accès régulier à l’eau potable très limité pour l’immense majorité des malgaches.
Les aléas climatiques sont-ils la seule cause de cette crise de l’eau potable à Madagascar ? Non, Madagascar souffre de la faiblesse des compétences technique des personnes en charge de l’eau de l’assainissement et de l’hygiène au niveau de l’état et des administrations régionale. Certains de nos collègues ont dû, lors d’une mission, installer de simples pH-mètres dans une direction régionale car les techniciens ne savaient ou n’osaient pas le faire. Le changement climatique s’ajoute donc à une situation déjà très mauvaise.
Dans quel état est la gouvernance des ressources en eau ? Défaillante est le mot qui vient à l’idée. L’agence de l’eau n’a aucun pouvoir et les directions régionales de l’eau de l’assainissement et de l’hygiène, quand bien même elles ont un peu d’équipement financé par l’aide internationale, n’ont pas les personnels qualifiés pour effectuer correctement leur travail. Comme beaucoup de pays Madagascar souffre du déséquilibre entre le nombre de personnes prenant des décisions et le nombre personnes en capacité de les mettre en oeuvre.
Que faut-il mettre en place pour une solution efficace et pérenne ? Mandela avait beau dire que l’éducation était l’arme la plus puissante pour changer le monde, c’est malheureusement presque toujours une urgence qui peut attendre. Or sans techniciens ou chargés d’études compétents, pas de mesures, pas de suivis, pas de solutions. Et la situation empire.
Comment le projet Safe-M fait-il partie de la solution pour résoudre la crise de l’eau sur l’île ? SAFE-M pense le problème en termes de compétences techniques à l’échelle d’une génération. Si vous ne savez rien faire vous ne pouvez pas être utile à votre pays. Il faut donc passer progressivement d’une situation ou les techniciens n’ont jamais fait de mesure en sortant de leur formation — je caricature à peine —, à des « sachants ». Pour cela SAFE-M cible des enseignants compétents et engagés et leurs formations. En leur apportant une aide logistique et technique, en favorisant le networking avec les professionnels de l’eau notamment les ONG, nous souhaitons progressivement les aider à relever le niveau de leurs diplômés et en faire les acteurs de la solution, qui ne viendra ni des ONG ni des bailleurs de fonds institutionnels mais des malgaches eux-mêmes.
Un appel aux dons des particuliers est aujourd’hui lancé !
Si 10 personnes nous donnent 50 € : Nous achèterons des réactifs qui permettront à nos collègues de réaliser les analyses de l’eau avec les équipements dont ils disposent.
Si 100 personnes nous donnent 50 € : Nous nous doterons de petits équipements et enverrons un ou deux spécialistes, enseignants, professionnels, en missions sur place afin d’installer du matériel et de réaliser des sessions de formations.
Si 1000 personnes nous donnent 50 € : Nous équiperons nos collègues d’instruments plus performants et adaptés à leur besoin mais aussi aux besoins en formation des futurs techniciens, nous formerons et accompagnerons bien mieux.
Grâce à vous, nous ferons évoluer significativement et durablement la situation !