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La Française des Jeux soutient le projet du Dr Céline Bonnaire sur l’évaluation de la perception des outils de réduction des risques et des dommages des jeux d’argent et de hasard.

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Une augmentation constante des joueurs à risque

Dans nos sociétés occidentales, les jeux d’argent et de hasard (JAH) n’ont cessé de se développer et leur popularité en France n’a cessé de croître. Ainsi, 74% des français âgés de 15 à 75 ans déclarent avoir joué au moins une fois à un JAH dans leur vie et 47,2% au moins une fois au cours de l’année écoulée (Costes et al., 2015, 2020). 

Pour la plupart des individus, cette activité de JAH reste un loisir, mais pour certains, elle devient envahissante et prend le pas sur le reste de l’existence. Aussi, depuis plusieurs années, le trouble lié aux JAH (TJAH) est reconnu comme une conduite addictive à part entière.

Au-delà de la difficulté à établir la limite entre le normal et le pathologique quant à la pratique des JAH, il demeure essentiel de penser à ce qui permet, au sein même de cette activité, de rester dans un usage qui n’est pas dommageable pour l’individu (Brody, 2015, 2021). L’avènement d’Internet et la modification des usages qu’il a induits, oblige à repenser certains repères mais aussi les outils permettant au joueur de ne pas “franchir la limite”. Ce qui était accessible à l’extérieur, dans un espace et un temps délimités par des contraintes extérieures, l’est désormais à domicile sans limites autres que celles que l’individu est capable de se donner à lui-même.

Les JAH en ligne méritent donc une attention spécifique et constituent une cible importante pour la réduction des risques et des dommages (RdRD).

Répondre scientifiquement à des enjeux déterminants

Il existe très peu d’études sur la perception des joueurs quant aux outils de jeu responsable et, en particulier, sur leur expérience quant au retour vers le joueur, notamment dans la restitution du niveau de risque de leur pratique de jeu, mais aussi de toute intervention associée visant à modifier leur comportement de jeu après un repérage par l’outil d’évaluation.

Par ailleurs, aucune étude n’a investigué la manière dont cette restitution est vécue par les joueurs. Les études montrent également que la population la plus difficile à “atteindre” est celle des joueurs à haut risque de jeu problématique. Aussi, il semble important d’effectuer des études sur cette population afin de déterminer leur perception des outils de repérage et les modalités de retour vers le joueur après un repérage « problématique », ce qui favoriserait une meilleure utilisation et acceptabilité de ces outils. 

L’objectif de ce projet est d’investiguer auprès d’une population de joueurs de jeux de hasard et d’argent en ligne, leurs connaissances et leurs éventuels usages des dispositifs de repérage du jeu problématique et des modérateurs de jeu (nature, visibilité, forces et faiblesses), ainsi que les attitudes favorables à adopter lors de la restitution des résultats du repérage et de toute intervention proposée au joueur, suite au repérage, afin de modifier son comportement de jeu. Évaluer la visibilité, l’acceptabilité et la perception de l’efficacité des outils de repérage et des modérateurs de jeu en se basant sur le discours des joueurs avec et sans TJAH permettrait de proposer des axes pour améliorer l’acceptabilité de ces outils.

Les impacts concrets du projet

  • Comprendre les usages et mesurer l’acceptabilité des outils de réduction des risques et des dommages proposés par les opérateurs
  • Optimiser la réduction des risques et des dommages de l’activité de jeu en ligne
  • Améliorer l'acceptabilité de l'évaluation des comportements de jeu par les joueurs et des modalités de retour vers le joueur

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