L’objectif de ce projet est de créer un observatoire des nanoparticules dans l’agglomération parisienne, seule mégapole d’Europe occidentale (10MHab.) et, à ce titre, les résultats de l’étude auront une portée de niveau mondial. Il permettra, pour la première fois, d’acquérir des données inédites sur les émissions par l’homme de nanoparticules métalliques dans l’air, l’eau et le sol en milieu urbain avec un maillage spatial fin et à large échelle temporelle.
Yann Sivry, chercheur à l’Institut de Physique du globe de Paris (IPGP). Ses travaux dans l’équipe Géochimie des Eaux portent sur l’étude, grâce aux isotopes stables, du transport, du transfert et des processus affectant les éléments métalliques aux interfaces naturelles, de leur impact environnemental et de leur spéciation (ions, complexes ou nanoparticules). Il développe en particulier les outils isotopiques pour 1) quantifier et caractériser la fraction labile des métaux et 2) tracer les métaux/nanoparticules métalliques en milieu naturel.
tonnes au total, c’est le volume global des nanos déclarées en 2022 pour l’année 2021
catégories de substances chimiques (CAS) ont été répertoriées.
Au mois d’octobre 2018, l’Organisation Mondiale de la Santé et l’Agence Européenne de l’Environnement alertaient simultanément la communauté internationale sur l’impact dévastateur de la pollution de l’air, qui tue chaque année 600 000 enfants dans le monde et 391 000 personnes dans l’Union Européenne, en particulier à cause des concentrations élevées en particules fines et ultrafines. La diffusion et l’accumulation de nanomatériaux inhalés ou ingérés dans l’ensemble de l’organisme pourraient jouer un rôle majeur dans le développement de certaines pathologies cardiaques ou du système nerveux central.
Cependant, de nombreux verrous limitent aujourd’hui la compréhension des effets des nanoparticules (NPs) sur la santé, tels que le manque de données sur leur composition chimique ou encore la variabilité spatiale et temporelle de leurs concentrations en nombre et leur distribution en taille.
Pour la première fois, le projet NanObs permettra de détecter, quantifier et tracer la répartition des nanoparticules d’origine humaine en zone urbaine. Pendant 5 ans, des eaux et des sols urbains seront échantillonnés. Les milliers d’arbres urbains seront considérés comme autant de biocapteurs passifs, ce qui permettra la collecte des nanoparticules atmosphériques à proximité des axes routiers ainsi que dans des zones plus à l’écart telles que les parcs et les écoles.
Cette approche spatio-temporelle inédite est fondée sur l’implication forte de citoyens dans la collecte des échantillons. Ces actions de science participative seront animées par des conférences éducatives et des colloques de restitution afin d’assurer l’implication de tous les acteurs tout au long du processus.
Mieux comprendre les effets des nanoparticules sur la santé humaine
Améliorer la détection des nanoparticules
Favoriser un projet scientifique collaboratif avec la société civile
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